phytotherapie

L'art de soigner par les plantes

 

La Phytothérapie : définition

Considérée sans doute comme l’une des plus vieilles médecines du monde, la phytothérapie ou littéralement l’art de « se soigner par les plantes », est une médecine traditionnelle millénaire fondée sur les extraits de plantes, les principes actifs naturels ou les propriétés pharmacologiques, et surtout une nouvelle tendance tournée vers la nature, les plantes, et l’automédication qui prend de l’ampleur depuis plusieurs dizaines d’années. Elle représente la synthèse entre les connaissances innombrables remontant jusqu’à plus de 3000 ans et les découvertes plus récentes de la médecine moderne, de la biologie, de la chimie et de l’agronomie.

La Phytothérapie : histoire

 Il faudra attendre 1986 pour que la phytothérapie soit officiellement reconnue en tant que « médecine » à part entière. Il existe un grand nombre de plantes médicinales avec de nombreuses vertus thérapeutiques et des principes actifs agissant directement sur l’organisme en général, ou qui auront des actions et effets plus ciblés sur votre santé, votre vitalité, votre silhouette, ou votre beauté naturelle. Les effets de la phytothérapie divergent en fonction de la partie de la plante qui est utilisée : racine, tige, feuille, fleur, et elle peut être consommée ou appliquée de diverses manières : décoction, gélules ou comprimés, ampoules, liquides, macération, tisane, alcollat, cataplasme.

D’autres disciplines plus ou moins proches gravitent autour de la phytothérapie, comme l’aromathérapie, l’herboristerie, l’allopathie, l’oligothérapie et la naturopathie, mais ne doivent pas être confondues avec elle.

Un certain nombre de médicaments de la médecine conventionnelle sont issus des plantes, comme par exemple l’aspirine qui est un dérivé du saule, ou encore la digitaline qui s’obtient à partir de la fleur de digitaline. On peut consommer les produits « phytothérapeutiques » sous forme de tisanes, de gélules ou d’huiles essentielles.

La Phytothérapie : la législation en vigueur

On ne peut se lancer dans le commerce des plantes médicinales ou devenir Phytothérapeute du jour au lendemain après l’avoir décidé, sans avoir passé au préalable un diplôme. La profession est très encadrée et elle ne peut être exercée que par des personnels certifiés, affiliés à la médecine (pharmacien, vétérinaire, médecin) et après avoir obtenu un diplôme de la Faculté de Médecine de Paris. Les pharmaciens et leurs officines détiennent depuis 1941 le monopole de la vente des plantes médicinales.

Au niveau des pharmacopées recensant les différentes plantes à usage thérapeutique, il y en existe 3 différentes dans le monde : les pharmacopées nationales dont la pharmacopée française, la pharmacopée européenne publiée par le Conseil de l’Europe, et la pharmacopée mondiale désignée par l’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS). Au sein de la pharmacopée française, les plantes sont regroupées en 2 catégories distinctes appelées « listes » : la liste A regroupant plus de 400 plantes considérées comme « sans danger » ou sans effet indésirable pour la santé,  et la liste B regroupant à l’inverse les plantes pouvant elles présenter des risques, un certain niveau de toxicité, voir des effets secondaires.

Afin de vérifier les principes actifs des plantes, n’hésitez pas à consulter le site de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM).

La Phytothérapie : quels sont les risques éventuels ?

Certains risques liés à la phytothérapie ne doivent pas être pris à la légère, car certains effets peuvent être néfastes pour votre santé ou celle de vos proches. La concentration élevée en principes actifs peut effectivement être toxique pour la santé. La stabilisation de certains principes actifs avec des additifs peut également provoquer certains effets secondaires.

Le respect des doses prescrites tout comme la durée de traitement sont deux impératifs à suivre à la lettre.

Enfin, l’interaction médicamenteuse, ou l’association maladroite entre des produits de phytothérapie et d’un ou de plusieurs médicaments, peuvent entrainer des complications dangereuses pour la santé et l’organisme.

Les femmes enceintes ou allaitantes, les nourissons, et les personnes souffrant de maladie chronique sont des populations à risque et doivent par conséquent demander l’avis d’un spécialiste avant toute consommation ou traitement à base de plantes.