Saviez-vous qu’environ 4% des Français, 7% des Allemands, 6% des Espagnoles et 8% de la population italienne pratiqueraient un régime sans gluten ? Ces chiffres s’expliquent par l’intolérance de plus en plus croissante à cette protéine végétale complexe,appelée communément maladie cœliaque.
Mais il faut aussi comprendre que ces chiffres ne concernent sans doute pas seulement les personnes sensibles au gluten. En effet, de plus en plus de consommateurs soucieux de leur santé, ont adhéré à ce mode d’alimentation d’autant plus que ces produits se sont vite développés dans les rayons bio ces dernières années.
Comment cette protéine peut-il nous intoxiquer ?
Pour le comprendre, il faut d’abord connaître à la base le gluten et son action sur notre organisme.
Le gluten est en fait une fraction protéiqueinsoluble présente dans les céréales comme le blé, le seigle ou l’orge.C’est la présence de gluten dans une farine qui la rend panifiable. C’est le gluten qui confère sa résistance et son élasticité à la pâte à pain.Le sarrasin, le quinoa et l’amarante ne contiennent quant à eux pas de gluten.L’avoine, lui, est toujours en controverse actuellement quant à son action sur la maladie cœliaque. En effet, selon l’endroit, la toxicité du gluten dans cette céréale peut varier, voire néant. Ainsi, l’avoine fait partie de l’alimentation sans gluten en Suède et en Finlande.
La toxicité du gluten lui vient en fait, des deux familles de protéines qui le composent, il s’agit des prolamines et desgluténines. Il y a en outre au total plus de cinquante résidus de gluten identifiés comme toxiques pour les malades cœliaques actuellement.
Ces résidus du gluten sont en fait mal digérés par l’organisme des patients atteints de la maladie du cœliaque et pour des raisons encore flou, l’intestin voit sa perméabilité augmenter lors de la digestion.
Cela provoque une atrophie des villosités intestinales au niveau de l’intestin grêle, causant alors une destruction de la paroi. A cause de cela, l’assimilation des aliments se voit perturbée, certains nutriments sont mal absorbés, provoquant de graves carences chez le sujet.
Les malades cœliaques présentent souvent une avitaminose, une carence en sels minéraux.
Quels sont les symptômes d’une intolérance au gluten ?
Une diarrhée chronique, une hypotrophie, ou un vomissement après l’introduction de farines dans l’alimentation chez votre bébé doivent vite vous mettre sur la voie. En effet, les signes d’intolérance au gluten apparaissent souvent très tôt.
Chez l’adulte, elle se traduit par des troubles gatsro-intestinaux, des problèmes articulaires, des troubles neurologiques, dermatologiques, stomatologiques…
Les carences vitaminiques et en éléments minéraux causés par la destruction progressive des villosités intestinales peuvent en outre causer une fatigue chronique chez la personne.
Quelles sont les mesures à prendre en cas d’intolérance au gluten ?
Comme aucun traitement médicamenteux n’a été établi jusqu’ici, le seul traitement demeure donc un régime strict sans gluten. D’ailleurs, les régimes Seignalet ou paléo ont déjà mis à l’index les céréales panifiables, contenant donc du gluten.
Si le pain est à proscrire, sachez cependant que les produits sans gluten pouvant remplacer ces aliments sont désormais présents partout sur le marché, répondant à une demande de plus en plus croissante.